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La Boite Alerte
Frédéric Aribit
Opération Lune de William Karel
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Le 20 juillet 1969, la mission Apollo 11 alunit sur la mer de la Tranquillité. Deux milliards de téléspectateurs sont devant leur écran pour suivre en direct les premiers ‘petits pas’ de l'homme sur la Lune. Or ces images, devenues historiques, étaient-elles authentiques ? Et si le premier film du premier homme sur la Lune n'était qu'une superproduction hollywoodienne supervisée par Stanley Kubrick en personne ? Une chose est sûre : en pleine guerre froide, les enjeux liés à la conquête de la Lune n'autorisent pas l'échec du vol Apollo 11. Mais jusqu'à quel point le président Nixon était-il prêt à mentir pour donner le change ?...
Le vrai comme moment du faux. William Karel a-t-il une autre ambition que de montrer comment le constat navré posé par Debord n'a cessé de s'aggraver dans une société où le tout-image s'impose désormais comme un dogme acritique ? Bidouillant l'un des plus formidables canulars audiovisuels qu'on puisse imaginer, il fait œuvre de salubrité publique, en mettant en évidence l'inexorable puissance mystificatrice du montage. Très progressivement, Karel, séquence après séquence, croise les époques, imbrique les témoignages qui, tous plus irréfutables les uns que les autres, donnent l'illusion de se répondre, impose ainsi autant d'arguments d'autorité qui court-circuitent le jugement personnel en se jouant des effets de la pronominalisation… Grammaire élémentaire du faux : dissoudre le thème derrière un prédicat tape-à-l'œil. La subtilité du procédé conduit, palier après palier, vers l'absurde le plus total qu'on finirait presque par accepter comme autant d'évidences (le film réserve vers la fin quelques énormités du plus pur délire….).
Un film édifiant, à voir et revoir, et à diffuser d'urgence dans toutes les classes de lycée !
Le documentaire Hollywood, tourné en 2000 par William Karel, est une plongée douce-amère et paradoxale au cœur de l'immense machine à rêves qu'est Hollywood. Karel s'y définit comme “menteur contrarié” et de fait, le film est truffé d'anecdotes savoureuses plus ou moins vraies, plus ou moins glanées auprès de quelque bonimenteur de passage sans doute, mais qui toutes, contribuent à pérenniser le mythe hollywoodien et cet art consommé, probablement unique, du faux magnifique, qui fait le fonds même du film principal.
Second bonus du DVD, l'entretien avec William Karel consiste en une dizaine de minutes extraites d'une interview qu'on devine plus longue, pendant lesquelles Karel revient sur les circonstances de son film, tourné 5 ans auparavant (même principe dans l'autre DVD sorti le même jour, Poison d'avril, qui ponctionne en bonus les 13 minutes de la même interview consacrées à ce second film). On peut donc regretter ce choix de morceler une interview qu'il aurait été souhaitable de pouvoir entendre dans son intégralité pour mieux saisir la démarche générale du réalisateur. William Karel fournit cependant des indications précieuses sur le film, tourné sur une commande d'Arte dans le but de montrer l'immense pouvoir de mystification des images. Son idée s'appuie à l'origine sur l'histoire sidérante d'un faux film tourné par les Russes lors de la libération des camps, à la fin de la Seconde guerre mondiale. Déçus des images “horribles” ( !) qu'ils avaient enregistrées, les Russes avaient décidé d'élaborer une grande reconstitution montée de toutes pièces, susceptible de donner de la libération des camps une version plus glorieuse, plus “télégénique”, pour la postérité. C'est sur ce modèle que William Karel a conçu son sujet, profitant d'une rumeur persistante niant toute évidence (les Américains n'ont jamais mis le pied sur la Lune) et de plusieurs zones d'ombres de l'époque (les accointances de Kubrick avec la NASA, l'absence de Nixon le jour du lancement d'Apollo 11…). Persuadé au départ que la supercherie de son film sauterait aux yeux de tous en moins de 15 mn, il avoue avoir été consterné de voir que certains, après 40 mn de projection presse, étaient encore dans le doute.
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